Encore une démission à la mairie de Rueil Malmaison
Nous reproduisons in-extenso l’article du Parisien paru le mardi 17 avril 2012 annonçant la démission par François Jeanmaire, de son poste d’adjoint aux sports.
Cette démission succède à celle de Didier Ducros, adjoint à la communication parti en février, et s’inscrit aussi dans un contexte de changement régulier de directeurs de cabinet du maire — six se sont succédé depuis 2004.
Même si Patrick Ollier, par ailleurs ministre chargé des Relations avec le Parlement, minimise l’impact politique de ces démissions, il a convoqué sa majorité en fin de semaine dernière pour annoncer la démission de son adjoint aux sports et « recadrer ses troupes », souffle-t-on dans les couloirs. Elu dans la liste d’opposition en 2001, François Jeanmaire et son groupe, Rueil Avenir, avait rejoint la liste unique de Patrick Ollier pour les municipales de 2008. « Je quitte mon poste avec regret mais plusieurs raisons me poussent à prendre cette décision », réagit l’élu, évoquant plusieurs désaccords liés au management, au mode de gouvernance et à plusieurs points précis de politique. « Je ressentais un réel malaise. Le problème vient peut-être de moi, nuance l’adjoint, qui restera au sein du conseil municipal. Mais le maire a un total pouvoir qui empêche l’éclosion de certains talents. A mon sens, cette municipalité devrait être moins directive et exercer moins de pression. »
PATRICK OLLIER maire UMP de Rueil-MalmaisonLa démission de deux de vos adjoints en deux mois vous surprend-elle?
PATRICK OLLIER. Je regrette la démission de François Jeanmaire, mais je la respecte. Je lui ai d’ailleurs demandé de rester au sein du conseil municipal et il a accepté. Nous avons eu des échanges vifs concernant des problèmes liés à son secteur.
Mais dans une équipe de 49 personnes, dont 19 adjoints, il y a des accords, des désaccords, des caractères… C’est la vie collective qui s’écoule. Quant à Didier Ducros, il n’avait rien de personnel contre moi. Ces démissions ne changent rien à l’unité politique de mon équipe.Votre administration est tout de même pointée du doigt…
Nous avons autre chose à faire que de rentrer dans la psychothérapie de chacun. J’ai une bonne équipe autour de moi, je dis souvent que je suis fier d’elle. Mon souci se porte sur les Rueillois, ce sont eux mes patrons. Pour atteindre un haut degré de satisfaction, il faut parfois se fâcher et dire les choses. Je mène ma politique d’une main de fer dans un gant de velours.
Depuis votre arrivée à la tête de la mairie, six directeurs de cabinet se sont succédé. Est-ce une forme de contestation concernant votre gouvernance?
Absolument pas! Je suis perfectionniste, exigeant, je n’ai aucun problème avec cela. Ces changements, je les ai décidés. J’ai fait confiance à des cabinets de recrutement et ce n’était pas un bon choix. Etre directeur de cabinet, ce n’est pas seulement avoir sur son CV la mention gestion du personnel. Il faut avoir la même compréhension des problèmes que moi, il faut pouvoir me remplacer. En six ans, j’ai opéré des changements à Rueil dignes d’une politique de quinze années. Pour cela, il faut une énergie insoupçonnable et chaque collaborateur doit être dans la même énergie.