Il faut « faire en sorte que polluer coûter plus cher » que protéger la planète selon l’OCDE

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) préconise la généralisation de mécanismes pour « que polluer coûte plus cher que respecter l’environnement », dans un rapport publié jeudi 15 mars 2012 mettant en garde contre les « conséquences de l’inaction ».


« Il est nécessaire et urgent d’engager dès à présent une action globale de manière à éviter les coûts et conséquences considérables de l’inaction », estime cette étude, qui évalue les impacts sur la planète d’ici 2050 si aucune mesure plus ambitieuse n’est prise pour mieux gérer les ressources naturelles.

Selon les travaux de modélisation réalisés conjointement par l’OCDE et l’Agence d’évaluation environnementale des Pays-Bas (PBL), la demande en énergie augmenterait de 80 % à l’horizon 2050 et, « faute de politiques plus efficaces, la part des énergies fossiles dans le bouquet énergétique mondial devrait demeurer aux environs de 85 % ».
Dans ce scénario d’inaction, en raison d’émissions de gaz à effet de serre toujours plus importantes, « les perturbations liées au changement climatique vont sans doute s’aggraver et devenir irréversibles », selon l’OCDE.

Pollution de l’air urbain première cause de mortalité – De même, à l’horizon 2050, l’appauvrissement de la biodiversité se poursuit, l’accès à l’eau devient toujours plus délicat et la pollution de l’air urbain devient « la première cause environnementale de mortalité dans le monde, devant l’eau insalubre et la manque d’assainissement ».

Un tableau très sombre qui plaide, selon l’OCDE, pour la mise en oeuvre d’une « action précoce et rationnelle ». L’organisation préconise notamment la mise en place d’écotaxes et des systèmes d’échange de permis d’émissions, mécanismes donnant un prix au CO2, pour « faire en sorte que polluer coûte plus cher que respecter l’environnement ».

Elle recommande aussi de « veiller à ce que les prix reflètent mieux la véritable valeur du patrimoine naturel » et les services rendus par la nature ainsi que de supprimer les subventions en faveur des énergies fossiles.

Synergies – Des politiques économiques « vertes » doivent faire la part belle aux « synergies », selon l’OCDE, qui rappelle par exemple que « la lutte contre la pollution atmosphérique locale contribue tout à la fois à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à alléger le lourd fardeau économique imposé par les affections chroniques ».

Source de l’article : La Gazette des Communes

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